Les blessés à Stalingrad ...
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morts à Stalingrad pendat la deuxieme guerre mondiale
Plus épouvantable encore était ce qui se déroulait dans les hôpitaux de campagne. Ici, tout déborde, racontait un sous-officier atteint d'une grave jaunisse. Les malades et les hommes légèrement blessés doivent se trouver un gîte eux- mêmes. Il devait, pour sa part, passer la nuit dans la neige.
D'autres souffraient beaucoup plus encore. Des camions restaient parqués dans la boue devant l'hôpital, encore chargés de blessés couverts de pansements, avec, au milieu d'eux, des cadavres que nul ne s'était soucié de faire enlever. Les chauf feurs avaient disparus, médecins et infirmiers étaient trop occupés à l'intérieur, et les soldats qui passaient à proximité igno raient les appels à l'aide de ces hommes à qui personne n'avait donné à boire où à manger.
Les pseudo-malades ou même les blessés en état de marcher qui tentaient de se faire admettre à l'hôpital étaient directement expédiés à un sous-officier chargé de reformer des unités combattantes de fortune. Les hommes atteints de gelures étaient, sauf cas très grave, pansés et renvoyés au front.
blesses allemands à Stalingrad en 1942
A l'intérieur de l'hôpital les patients sommeillaient dans un air raréfié et humide. Ils avaient du mal à respirer, mais, au moins, une certaine chaleur régnait. Les infirmiers ôtaient les pansements mis sur le terrain, dont beaucoup grouillaient déjà de vermine, nettoyaient les plaies et les pansaient de nouveau, après une piqûre anti- tétanique.
Les chances de survie d'un homme dépendaient moins du type de projectile qui l'avait frappé que de l'emplacement de sa blessure.
Le triage s'opérait immédiatement. Les hommes souffrant de blessures graves à la tête ou a l'abdomen étaient mis de côté et abandonnés à leur sort, car, pour eux, une opération eût exigé une équipe chirurgicale complète et une heure et demie à deux heures, avec seulement une chance sur deux de survie.
mort à Stalingrad
En cette période, les services de secours étaient si bondées que les blessés devaient partager leurs couchettes. Souvent quand un homme très grièvement atteint arrivait, porté par ses camarades, le médecin renvoyait ceux-ci, car il avait déjà trop de cas désespérés à traiter.
Devant tant de souffrances, racontait un sergent de la Luftwaffe, tant d'hommes en proie à d'atroces douleurs, tant de morts, convaincus qu'il n'y avait rien à faire, nous remmenâmes sans un mot notre lieutenant avec nous. Nul ne saura jamais les noms de tous ces malheureux, qui blottis les uns contre les autres sur le sol, perdant leur sang, gelés, moururent finalement parce qu'on ne pouvait leur porter secours.
Le manque de plâtre faisait que certains médecins devaient maintenir les membres fracturés avec du papier. Le nombre de décès par choc postopératoire s'élevait régulièrement, de même que celui des cas de diphtérie. La vermine et les poux grouillaient sur les blessés.
Sur la table d'opération, déclarait un médecin, nous devions gratter la vermine sur les uniformes et la peau avec une spatule avant de la jeter au feu. Nous devions également retirer les poux des sourcils et des barbes, où il se trouvaient en grappes.
cadavres allemands à Stalingrad
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